Une homme de 47 ans, père de trois enfants, vient pour un problème de colères violentes, se manifestant sous formes de pics, pendant lesquels il ne se contrôle plus. Il peut même la décrire physiologiquement comme une libération chimique liquide et la situer derrière la tête. Cela devient très handicapant avec ses enfants et même à son travail où sa RH a failli le licencier. L’émotion monte par pallier, puis d’un seul coup et sans le voir venir, il devient agressif d’un seul coup, hausse le ton de manière radicale. Il est ensuite envahi par un sentiment ‘atroce’ et de culpabilité.
Lors du travail, il recontacte une scène qu’il avait totalement oublié, où sa grand-mère le gifle lors d’une dispute, laissant place à une indifférence. C’est surprenant car en psychothérapie, il a travaillé sur sa relation avec sa mère mais en réalité, la relation affective était avec sa grand-mère.
‘C’est étonnant que j’ai éprouvé de la frustration d’amour vis à vis de la seule personne qui m’en ai donné.’
Après cette première séance, la colère ne se déclenche plus. J’ai toujours l’impression qu’il y a un déclic mais c’est comme quand il y a un interrupteur sans qu’il y ait de courant. L’interrupteur, l’événement est là mais sans que cela provoque de réaction émotionnelle.
Cela m’a fait un drôle d’effet, très étrange, car je sens l’interrupteur mais il ne se passe rien.
J’avais l’impression que quelque-chose était là, sans que cela ne sorte, que c’était contenu à l’intérieur, que cela gonflait gonflait, et que cela ne sortait pas. Un jour, mes enfants étaient très difficiles, la colère est montée, contenue dans une bulle mais rien ne sortait ni se déclenchait.’
Suite à la seconde séance, il dit : ‘Je suis toujours surpris de pleurer. En fait ce ne sont pas des larmes de douleurs, c’est de la tristesse mais aussi du bonheur, dans l’imaginaire que je produis, cette réconciliation, produit des pleurs de bonheur, cela demande à sortir et cela sort comme cela.
Mon esprit ne reste pas sur quelque chose, il fait autre chose et revient, ce qui fait que quelque chose arrive toujours selon mes croyances. J’en suis surpris en me demandant d’où cela sort.
C’était un moment dans ma vie qui était resté gravé a vie. C’est du délire. Avec les psy, c’est ma mère qui remontait mais comme elle avait sous traitée l’affection à ma grand-mère, c’était plus avec ma grand-mère que le travail devait se faire.’